Le controle veterinaire

Sur chaque réunion, une équipe vétérinaire composée de sept à dix personnes est habilitée à intervenir. En dehors de sa traditionnelle activité de soins, elle remplit un rôle clé, plus méconnu, de contrôle de la régularité des compétitions. Pour les parieurs, c’est la garantie de courses disputées à la régulière.

LE CONTRÔLE DE L’IDENTITÉ

Dans le quartier des chevaux, un poste dit de « contrôle du signalement » est tenu en permanence par un membre de l’équipe. À l’aide d’un livret signalétique, qui recense toutes les caractéristiques physionomiques et morphologiques d’un concurrent, il s’assure que le cheval qui lui est présenté est bien celui engagé sur la course. Un deuxième contrôle électronique, grâce à la puce implantée dans l’encolure du cheval, permet de sécuriser la procédure. Par ailleurs, le contrôle de l’identité de tous les chevaux inédits et étrangers (plus quelques cas particuliers sur demande des commissaires) est effectué en personne par un vétérinaire diplômé.

En cas de doute, une situation extrêmement rare au regard du dispositif, le cheval est, par précaution, interdit de départ. Un contrôle de filiation, avec prélèvement de sang et comparatif ADN, permettra de trancher son cas a posteriori. Enfin, il faut noter que tous les chevaux à allocations sont de nouveau contrôlés après la course.

LE CONTRÔLE DU FERRAGE

Chaque parieur le sait : le déferrage d’un cheval, au trot notamment, est un élément important à prendre en compte dans son pronostic.
L’entraîneur a jusqu’à 30 minutes avant le départ d’une course pour confirmer ou non son intention de ferrer. Face aux nombreux paramètres techniques de la question, les commissaires de course sollicitent régulièrement l’avis du maréchal-ferrant afin de vérifier la conformité de la ferrure telle qu’annoncée par l’entraîneur. Un cheval avec des fers collés est ainsi considéré comme ferré alors qu’un concurrent qui porte des résines est, lui, estimé déferré. Par ailleurs, à l’inverse des compétitions britanniques, par exemple, aucun crampon n’est autorisé sur les courses françaises. À cet égard, le maréchal-ferrant vérifie également que les têtes de clous ne dépassent pas du fer, auquel cas le ferrage est jugé illicite.

LE CONTRÔLE ANTIDOPAGE

Les vétérinaires en titre sont les seules personnes de l’organisation habilitées à intervenir lors des prélèvements.

Ils recueillent tout d’abord l’urine des chevaux à allocations lors de la course. Cette étape peut durer jusqu’à une heure, le temps que le coureur se détende suffisamment pour remplir ses obligations. Seuls 5 à 10 % des chevaux ne peuvent satisfaire à cette exigence dans un délai raisonnable.

Un prélèvement sanguin, qui a l’avantage de se passer du bon vouloir des champions, permet de remédier à cet inconvénient.

> Plus d'informations sur le contrôle anti-dopage.

LA MISSION DE SOINS

Cela reste la responsabilité première de l’équipe vétérinaire qui doit veiller sur la santé des chevaux. Avant la course, l’équipe vérifie la validité des vaccins, communique un diagnostic aux entraîneurs et aux commissaires en cas de doute sur la possibilité de la participation du coureur et dispense des soins de confort qui permettront au cheval de défendre toutes ses chances. Après la course, la plupart des interventions sont généralement bénignes (sur des plaies cutanées en majorité).

Des équipements d’intervention d’urgence sont néanmoins disponibles (attelles et dispositifs de contention des membres) : conjugués aux progrès de la chirurgie équine depuis une dizaine d’années, ils ont souvent permis d’éviter le pire.


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