Préparez le terrain

Selon les disciplines et les hippodromes, les courses hippiques se disputent sur différents types de piste. Certains chevaux aiment courir sur l’herbe, d’autres préfèrent le sable ou les pistes en dur. Le revêtement de la piste peut donc influer sur leur performance. C’est un des paramètres à prendre en compte au moment de choisir son favori. État des lieux.

Le gazon au Trot et au Galop

Le gazon est très répandu sur les hippodromes, qu’ils soient de Trot ou de Galop. Dans les courses d’Obstacle, c’est l’unique revêtement utilisé car il amortit bien les sauts et préserve ainsi les jambes des chevaux.

Un type de piste qui demande de l’entretien

Pour rester en bon état, le gazon réclame un entretien minutieux, notamment un arrosage de la piste régulier, dosé en fonction de la météo, fertilisation, aération du sous-sol, tonte (entre 9 et 10 cm), scarification (coupe à ras pour enlever la mousse), suppression des mauvaises herbes… C’est un travail quotidien qui demande beaucoup d’attention.

Sur certains hippodromes, lorsque le gazon est trop abîmé suite aux passages répétés des chevaux, il est possible de déplacer la glissière (appelée aussi la lice) qui délimite la piste vers une partie de la piste moins abîmée. Comme on estime qu’il faut de 3 à 6 semaines avant de pouvoir repasser sur un Galop (c’est-à-dire au même endroit), les ouvriers de piste déplacent donc la lice en fonction de l’état du terrain.

Entre chaque course d’une même Réunion, ils s’appliquent à reboucher les principaux trous pour la sécurité des chevaux et des jockeys. L’opération consiste en fait à replacer les « galoches », les mottes de gazon, à l’aide d’un long marteau en bois appelé mailloche. Après la Réunion, un travail complet de rebouchage avec des crocs en fer est effectué.

Christian Delporte, chef d’établissement à Longchamp, en évalue le temps à environ 5000 heures par an pour son hippodrome. Avec 17 hectares de piste, une équipe de 25 ouvriers est nécessaire pour le mener à bien.

Ainsi, à Longchamp ou à Chantilly en début de meeting, quand le terrain est bon sur l’ensemble de la piste, on dit que « la lice est à zéro ». Au fur et à mesure que le terrain se détériore, on la décale vers l’extérieur de la piste.

L’etat du terrain : un indice important au Galop

Au Galop, sur les pistes en herbe, l’état du terrain est mesuré quotidiennement pendant les trois jours précédant la course et contrôlé officiellement à 10 h, le matin de l’épreuve. Cette opération est réalisée à l’aide d’un pénétromètre pour établir un indice :

2.2 : très léger
2.3 à 2.7 : léger
2.8 à 2.9 : bon, léger
3.0 à 3.2 : bon
3.3 à 3.4 : bon, souple
3.5 à 3.7 : souple
3.8 à 4.1 : très souple
4.2 à 4.5 : collant
4.6 à 5.0 : lourd
5. et + : très lourd

Le sable fibre (PSF) au Galop

Le sable fibré est un mélange de sable et de fibres synthétiques qui a l’avantage d’être imperméable à l’eau. Les pistes recouvertes de cette matière sont donc praticables par tous les temps.

Longtemps réservées à l’entraînement des galopeurs, les PSF sont désormais utilisées en compétition pour les courses de Plat sur trois hippodromes en France : Pau, Cagnes-sur-Mer et Deauville.

Les pistes en dur au Trot

Réservé aux épreuves de Trot, ce type de piste peut être composé de différents matériaux permettant l’organisation des courses quelles que soient les conditions climatiques. La célèbre « cendrée » de Vincennes est ainsi constituée d’une épaisseur de 20 cm de mâchefer, un résidu de la combustion du charbon qui résiste au gel. Reconnais - sable à sa couleur noire, elle est facile à entretenir.

De nombreuses pistes de Trot sont aussi recouvertes d’une variété de terre d’origine volcanique, la pouzzolane. Cette roche dont la teinte est orangée favorise le drainage des pistes.

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