Le controle anti-dopage

La lutte contre le dopage est depuis longtemps une priorité pour les Sociétés de Courses, qui ont mis en place une réglementation très stricte. Les contrôles lors des courses sont de plus en plus nombreux et systématiques, faisant de la discipline hippique le sport le plus contrôlé en France. Un système très dissuasif pour éviter les éventuelles fraudes.

Qu’est-ce que le dopage ?

Une course hippique, comme toute compétition sportive, demande à ce que les concurrents s’affrontent loyalement, sans l’aide d’artifices.

Le dopage consiste à modifier la performance d’un sportif (en l’occurrence le cheval) par l’utilisation de procédés ou de substances interdites.

Doper un cheval signifie donc tricher vis-à-vis des autres concurrents et donc, au final, vis-à-vis des parieurs.

Une volonte commune de lutter contre le dopage

Les deux sociétés mères organisatrices des courses hippiques, la Société du Cheval Français (Trot) et France Galop (Galop) luttent ensemble contre le dopage depuis longtemps. Elles ont mis en place une réglementation très stricte, inscrite dans les Codes des Courses, qui interdit toute présence de médicament ou de substance active dans l’organisme du cheval, ainsi que tout usage de procédé physique, qui pourrait améliorer la performance du cheval de manière artificielle.

Sur le terrain, cela s’exprime par la multiplication des contrôles sur les chevaux, qu’ils soient à l’entraînement (ou sortis temporairement de l’entraînement) ou en course.

Des controles de plus en plus nombreux et systematiques

Les chevaux sont contrôlés :

> À l’entraînement, de manière aléatoire

Tout médicament utilisé sur un cheval sans prescription vétérinaire est alors considéré comme une infraction. Ces contrôles permettent d’éviter l’usage de médicaments injustifiés et constituent un bon système préventif contre le dopage.

> Lors des courses

Les contrôles ont lieu de manière systématique sur :

• Tous les gagnants des courses supports de paris PMU ;
• Les 5 premiers de l’arrivée des courses supports du Quinté+ ;
• Les 2 ou 3 premiers des courses les plus prestigieuses (Groupe I et Groupe II).
• Des chevaux pris au hasard sur de nombreuses courses (PMU ou non), en dehors des gagnants.

À titre exceptionnel, des contrôles peuvent également être effectués sur un cheval à l’initiative du Service des Courses et Jeux.

Au total, près de 20 000 contrôles sont effectués par an lors de courses hippiques. À comparer aux 9 000 contrôles annuels anti-dopage effectués en France sur des individus, tous sports confondus.

Comment s’effectuent les contrôles lors des courses ?

Ces contrôles sont effectués par des vétérinaires agréés envoyés par la Fédération Nationale des Courses Françaises (FNCF). Ils consistent à prélever l’urine et le sang du cheval afin de les analyser. Pour chaque cheval contrôlé, un prélèvement biologique est effectué à l’arrivée de la course, puis envoyé au laboratoire d’analyses de la FNCF, reconnu comme l’un des meilleurs du monde.

Et si un prelevement est positif ?

Lorsqu’un cas positif est détecté, une vérification auprès d’un second laboratoire est faite. Si ce dernier confirme le résultat positif, le dossier est transmis aux Commissaires de France Galop ou de la Société du Cheval Français, selon la discipline concernée, et le cheval est automatiquement disqualifié.

Une enquête approfondie est alors déclenchée. L’entraîneur risque une amende pouvant aller jusqu’à 15 000 euros et la suspension ou le retrait de sa licence. Le cheval, quant à lui, pourra être suspendu, voire interdit à vie de courir.


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